Rozenn Quéré et Yasmine Eid-Sabbagh à Paspébiac
Avec «Vies possibles et imaginaires», Rozenn Quéré et Yasmine Eid-Sabbagh ont expérimenté à l’endroit où leurs univers photographiques se rejoignent : elles proposent la relecture d’une archive photographique familiale sous l’angle de ses possibilités narratives et poétiques.
EXPOSITION : VIES POSSIBLES ET IMAGINAIRES
Heures d’ouverture : tous les jours de 9 h à 17 h.
Rozenn Quéré, Bruxelles (Belgique) | www.rozennquere.com
Yasmine Eid-Sabbagh
Rozenn Quéré a étudié le cinéma, puis la photographie à Paris (France). Elle vit et travaille à Bruxelles, comme photographe indépendante et graphiste. Son travail personnel est axé sur le rapport entre photographie et texte, photomontage et narration, à travers différents médias : elle est réalisatrice, avec Perrine Lottier, de films construits à partir de photos (L’homme envolé, produit par le Groupe de recherches et d’études cinématographiques, et Gabrielle, produit par Les Films d’ici et Xbo Films). Elle est également auteure et illustratrice de deux livres pour enfants aux éditions du Mouton-Cerise et de deux de livres d’art aux éditions Malaxe.
Yasmine Eid-Sabbagh a étudié l’histoire, la photographie et l’anthropologie visuelle, également à Paris. Elle a vécu de 2006 à 2011 à Burj al-Shamali – un camp de réfugiés dans le sud du Liban – où elle a réalisé une recherche photographique qui comprend un projet dialogique avec un groupe de jeunes Palestiniens, ainsi qu’un travail de collecte de photographies de famille et de studio. Depuis 2008, elle est membre de la Fondation arabe pour l’image. Elle est doctorante à l’Académie des beaux-arts de Vienne depuis 2011.
Avec Vies possibles et imaginaires, Rozenn Quéré et Yasmine Eid-Sabbagh ont expérimenté à l’endroit où leurs univers photographiques se rejoignent : elles proposent, par le prisme du dialogue avec les personnages mêmes de l’histoire et celui de l’outil photomontage, la relecture d’une archive photographique familiale sous l’angle de ses possibilités narratives et poétiques.
Vies possibles et imaginaires a reçu le Grand Prix international de photographie de Vevey en 2011 et le Prix Découverte des Rencontres d’Arles en 2013
EXPOSITION AUX RENCONTRES : VIES POSSIBLES ET IMAGINAIRES
« Vies possibles et imaginaires, c’est l’histoire de quatre sœurs palestino-libanaises qui ont traversé l’histoire du XXe siècle, quatre femmes fortes et truculentes exilées aux quatre coins du monde (Le Caire, Paris, Beyrouth, New York). C’est une histoire, entre documentaire et délusion, entre biographie et théâtre, qui s’appuie sur des photographies de famille, des entretiens sonores, sur le récit d’événements vécus et d’autres, fantasmés.
« C’est une réflexion sur une manière de récolter, de fouiner, d’écouter, de faire émerger des histoires et des mots, et de les recréer au présent, de la façon la plus vivante possible, en mêlant la subjectivité de ces femmes à la nôtre. Ce que nous proposons là, c’est une relecture de la réalité teintée de tendresse et d’humour, qui s’inscrit dans un parti pris de proximité; une enquête au cœur de laquelle nous plaçons l’imagination des unes et des autres.
« Jocelyne, l’aînée des sœurs, vivait au Caire; Frieda, la benjamine, s’est exilée à Paris; Stella a quitté le Liban en guerre pour New York; Graziella, sa jumelle, est la seule à être restée à Beyrouth.
« Loin du portrait objectif ou historique de Graziella et ses sœurs, nous nous sommes attachées, avec Vies possibles et imaginaires, à traduire l’extravagance et l’imagination de ces femmes, à donner à leurs affabulations le même statut qu’au réel. En d’autres termes, à travers l’articulation du texte et de la photographie d’archive, nous n’avons pas cherché à écrire leur histoire : nous avons voulu écrire leur mythe. »
- Rozenn Quéré et Yasmine Eid-Sabbagh
Travail produit par le Festival d’arts visuels Images de Vevey (Suisse), Vies possibles et imaginaires est aussi publiée aux Éditions Photosynthèses, Arles (France), 2012. (Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International.)
