Kitra Cahana à Matapédia

Kitra Cahana est une photographe documentaire et artistique qui explore dans le cadre de son travail d’importants thèmes sociaux, anthropologiques et spirituels.

EXPOSITION : NOMAD (NOMADE)

Église Saint-Laurent-de-Matapédia | 1, rue du Carillon | Matapédia
Consulter la carte Google.


Kitra Cahana, Montréal (Québec) | www.kitracahana.com

Née à Miami, en Floride, mais ayant grandi au Canada et en Suède, Kitra Cahana a obtenu un baccalauréat en philosophie de l’Université McGill et une maîtrise en anthropologie visuelle et des médias de la Freie Universität Berlin, en Allemagne. Elle collabore régulièrement au National Geographic Magazine. En tant que photographe documentaire, elle s’intègre dans les communautés qu’elle visite, souvent durant des mois, afin d’apprendre leur langue. Elle a relaté la vie quotidienne d’adolescents d’une école secondaire du Texas, raconté l’histoire d’une secte vénézuélienne et suivi un groupe de jeunes nomades à travers les États-Unis. Comme artiste photographe, Kitra Cahana s’intéresse à ce qui est difficilement explicable et repousse les limites du médium photographique. Dans le cadre de cette approche, elle a étudié la question du corps et de la spiritualité, un sujet qu’elle a décidé d’aborder après l’accident vasculaire cérébral de son père, Rabbi Ronnie Cahana, qui l’a laissé tétraplégique.


EXPOSTION PRÉSENTÉE LORS DES RENCONTRES : NOMAD (NOMADE)

« Je cherchais un sujet qui soit proche de moi. Je voulais trouver des jeunes qui partageaient le même système de valeurs que moi, qui avaient un côté contre-culture, mais aussi créatif. J’ai alors commencé à voyager avec différents groupes, surtout de jeunes itinérants nomades et toutes sortes de voyageurs.

« Plusieurs de ces personnes se désignent comme des “enfants du voyage” ou de “jeunes pouilleux”, mais il n’y a pas de nom officiel pour les nommer. Rien n’est officiel, bien entendu. Cela ne signifie pas que toutes les personnes sur la route ont choisi ce mode de vie. Plusieurs sont là pour des raisons particulières, soit parce qu’ils ont fui la maison ou des situations horribles, parce que leur identité LGBT n’est pas acceptée ou parce qu’ils ont grandi dans des foyers d’accueil et n’ont plus d’endroit où aller.

« Mais on peut réécrire le récit et soulever l’idée que d’une certaine façon la voie du nomadisme est la voie de la liberté. Ne pas être contraint par des emplois détestés ou par un système auquel on ne croit pas d’un point de vue éthique fait partie de l’ethos de la plupart des membres de cette communauté. »

- Kitra Cahana