Maryse Goudreau à Carleton-sur-Mer
Maryse Goudreau vit et travaille à Escuminac. La photographie constitue un point de départ dans son travail.
EXPOSITION : DIAPOSITIVE VOLATILE ET AUTRES TROUBLES
Maryse Goudreau, Escuminac (Gaspésie) | www.marysegoudreauarchive.blogspot.ca
Maryse Goudreau touche : les procédés du début de la photographie, l’archive, le performatif, l’installation et la vidéo. La désuétude, voire la disparition de plusieurs ports de mer, lui a servi de terrain d’essai emblématique pour créer une analogie avec les procédés photographiques qui s’éteignent. Elle a mis en branle différentes interventions qui questionnent l’identité d’une population tournant le dos à sa dimension atlantique. Posant un regard croisé par le sociologique, le politique et l’anthropologique, l’artiste propose une réflexion sur l’importance de l’histoire sociale.
Maryse Goudreau réanime des images du passé pour aborder des problématiques reliées au présent. Pour elle, la mémoire est une arme. Par une approche hybride, elle tente de libérer les images de leur relation statique à une histoire officielle, de créer des espaces narratifs, littéraires, picturaux ou autres.
L’appel, sa première monographie, est parue chez SAGAMIE édition d’art en 2012. Récipiendaire de bourses du Conseil des arts et des lettres du Québec, l’artiste a pris part au développement des Rencontres internationales de la photographique en Gaspésie ces dernières années. En 2012-2013, Espace F, le Centre d’artistes Vaste et Vague et VU – Centre de diffusion et de production de la photographie lui ont consacré une exposition solo. En 2014, elle a exposé à la Gallery 44 (Toronto), et elle exposera à la Maison de la culture Maisonneuve (Montréal) à l’automne 2014. Elle réalise, à l’été 2014, une résidence de création photographique en Norvège.
PROJECTION AUX RENCONTRES : DIAPOSITIVE VOLATILE ET AUTRES TROUBLES
Après avoir travaillé avec des procédés du début de la photographie, Maryse Goudreau a continué son voyage dans le temps en s’intéressant aux carrousels de diapositives qui se retrouvent aujourd’hui délaissés par leurs propriétaires. Au fil des carrousels activés, elle a vu, dans la détérioration des images diapositives, un phénomène lumineux qu’elle réinterprète. Elle s’est arrêtée sur une diapositive fabriquée commercialement qui n’avait conservé que le rouge.
Le théâtre à l’italienne qu’elle donne à voir, dans la projection qu’elle propose, est animé par le mouvement rapide des particules de fumée rouge rappelant un signal de détresse en mer; une métaphore sur l’alarmante situation des océans. La bande sonore est composée d’orchestres qui s’accordent à répétition, sans jamais s’harmoniser.