Alain Paiement à Gaspé (2013)

Alain Paiement regarde le monde avec des outils et des méthodes de géographe. Multidisciplinaire, son travail a évolué de la peinture à la photographie architecturale, avec un intérêt continu pour la cartographie.
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EXPOSITION : SOUS UN AUTRE ANGLE

lien-googlemap2Extérieur et hall du musée | Musée de la Gaspésie | 80, boulevard de Gaspé | Voir la carte


Montréal (Québec)

Né en 1960 à Montréal, il a étudié les arts plastiques à l’Université du Québec à Montréal, à La Cambre (Bruxelles) et à l’Université de Paris 1. Il est professeur à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal.

Après avoir exploré dans les années 1980 les analogies entre la surface de la peinture et celle de la terre, ses méthodes picturales ont donné suite à une approche photographique influencée par les procédés cartographiques. La photographie est pensée comme un phénomène sculptural. Elle est une méthode pour regarder, interpréter et recomposer l’espace observé, compris à la fois en tant que réalité physique immédiate, et en tant que réalité complexe et multicouche. La recomposition des lieux prend en compte cette complexité de l’espace. Dans le travail actuel, la surface du plan photographique correspond maintenant à la surface du monde photographié. Le contenu des lieux représentés est souvent détaillé dans des collages minutieux, qui reconstruisent des espaces de vie en témoignant de ceux qui y habitent.

Alain Paiement est reconnu comme une figure importante de la photographie contemporaine pour sa réflexion sur la spatialisation de la photographie et sur la construction de la vision. Son travail tisse des liens étroits avec l’architecture, l’histoire et l’anthropologie en portant sur des sujets variés.


EXPOSITION PRÉSENTÉE LORS DES RENCONTRES : SOUS UN AUTRE ANGLE

Plans de travail, 2010-2013
Hall d’entrée | Musée de la Gaspésie | 80, boulevard de Gaspé, Gaspé

« Trois ateliers coexistent dans l’image.
Des voisins obligés par montage,
réunis sous un angle impossible.

Au sol, une image complexe recompose les espaces adjacents d’un atelier d’artistes, d’un studio de musique et d’un atelier de mécanique automobile.

Trois mondes parallèles cohabitent dans un ensemble compact, où l’on entretient des chars, des idées, des images, des gestes colorés et du rock.

Tout ce qui se trouve dans les détails de l’image a été trouvé tel quel. Autant les figurants que les objets. L’absence de mise en scène et la méthode de montage sont à la fois documentaires, archéologiques et fictives. Lire la suite…

L’image est composée de centaines de prises de vue juxtaposées, imbriquées et modifiées numériquement. La majorité des photos sont faites à l’aide d’un objectif à décentrement. Cette “correction” de perspective donne suite à des découpages et distorsions des fragments, pour finalement reconstruire les ateliers dans une perspective isométrique. Photographiquement improbable. La vue suggère une extrusion 3D à partir d’un plan, comme dans certains jeux vidéos, sans point de vue ni point de fuite, bien qu’elle suppose un axe pour la regarder. Rien à voir avec la perspective optique. Ça relève plutôt du dessin.

En couchant cette petite portion synthétique de mon quartier, nous pouvons circuler autour, au-dessus et à l’intérieur des espaces de travail, dans un survol à distance intime. Le plan est basculé à l’intérieur du cadrage, ce qui accentue l’effet de profondeur. Peut-être de vertige. Voir à vol d’oiseau avec notre corps diffère sensiblement des survols photocartographiques auxquels nous sommes habitués sur Internet. » Alain Paiement

Vues explosées, 2011
Extérieur | Musée de la Gaspésie | 80, boulevard de Gaspé, Gaspé

« Une télévision a été littéralement explosée, puis recomposée en « vue explosée » par photomontage. Toutes ses composantes ont été photographiées, situées et alignées conformément à une perspective axonométrique, dans un espace vide.

Le photomontage conjugue deux points de vue opposés de cette décomposition par tranches. Elles se font face comme dans un miroir, dont le reflet n’est pas tout à fait identique.

La télévision à lampe-écran est une technologie analogue en voie de disparition. Ici, elle est un objet emblématique devenu ruine, analysé méthodiquement, puis traversé par un axe de projection quasi scientifique.

L’explosion de la TV est écrite au pluriel. L’une donne à voir ce que l’autre ne montre pas. » Alain Paiement

EXPOSITIONS SOLOS RÉCENTES OU SIGNIFICATIVES

2013

  • All Things Must Pass, Katzman Kamen Gallery, Toronto (Ontario)

2012

  • Aerials: Prisons, Vistas, Infinities, commissaire : Rick Rhodes, kiosque Canadian Art, Toronto International Art Fair, Toronto (Ontario)

2011

  • Over There, Over Here, commissaire : Bonnie Rubenstein, projet publique du Contact Photo Festival, BCE Allen-Lambert Atrium, Toronto (Ontario)

EXPOSITIONS DE GROUPES RÉCENTES OU SIGNIFICATIVES

2013

  • Gould, Lafrance, Paiement, Galerie Hugues Charbonneau, Montréal (Québec)
  • Panorama del Paisaje, V Encuentro Internacional de Fotografía, Museo Nacional de la Fotografia de Columbia / Archivo Nationale Bogota (Colombie)
  • Foire Papier13, Galerie Hugues Charbonneau, Montréal (Québec)

PRIX ET RÉCOMPENSES (SÉLECTION)

2012

  • Finaliste, Scotiabank Photography Award, Toronto (Ontario)

2009

  • Bourse de recherche, Fonds québécois de la recherche du Québec — Société et culture
  • Bourse de recherche, Programme d’aide financière à la recherche et à la création, Université du Québec à Montréal

COLLECTIONS (SÉLECTION)

  • Air Canada, Toronto (Ontario)
  • Astra Zeneca, Toronto (Ontario)
  • Banque BMO, Montréal (Québec)

ART PUBLIC (SÉLECTION)

2012

  • Mosaïque génomique, Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal (Québec)

2009

  • Mosaïque jazz, Maison du Festival international de jazz de Montréal, Montréal (Québec)