Beatrix von Conta à Paspébiac (2013)

Beatrix von Conta, photographe, est née en Allemagne et vit en France depuis 1975.
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EXPOSITION : LE GRAND ÉCART

lien-googlemap2Site historique du Banc-de-Pêche-de-Paspébiac | 3e Rue | Voir la carte


Peyrins (France) | www.galerielereverbere.com

Elle s’interroge, avec une distance critique, sur la fragilité du paysage contemporain dont elle relève, sans nostalgie ni jugement, les signes infimes ou marquants d’une mutation en cours. La mémoire du paysage sous-tend nombre de ses séries, qu’il s’agisse des lieux dévastés par des catastrophes naturelles, des traces laissées dans l’espace urbain par les bombardements de 1940 ou des chamboulements qu’engendrent les grands chantiers de construction. L’Observatoire photographique des paysages de Vanoise (Images de Vanoise-Paysages à l’heure du jour 2006-2008) sera le premier observatoire photographique en altitude en France, et dans « L’Eau barrée », projet à long terme, elle aborde d’une façon suivie l’impact des barrages en France sur les cours d’eau et le paysage environnant. Son travail est représenté depuis 1982 par la galerie Le Réverbère à Lyon, en France.


EXPOSITION PRÉSENTÉE LORS DES RENCONTRES : LE GRAND ÉCART

« Photographier le paysage exige un positionnement face au monde et tout voyage en terres inconnues représente un défi, impose une posture que j’appellerais le “grand écart”. Celui de trouver la bonne distance, de percevoir, malgré l’éblouissement de la rencontre, ce qui semble significatif et juste dans les facettes que le réel donne à voir.

Ma première rencontre enchantée avec la Gaspésie a eu lieu en 2011. Cette expérience du paysage a été, dès mon arrivée, mais également en 2012, placée sous le signe d’une pluie fine et durable, rideau gris somptueux et velouté, ralentissant l’entrée des images sur la scène photographique. Cet élément aquatique en résonance avec le pays et sa large part d’eau a immédiatement, d’une façon radicale, réduit à néant la séduction trompeuse du premier contact, pour laisser émerger une vérité sécrète et non spectaculaire provenant de ces vastes paysages en bordure du Saint-Laurent, aux habitations dispersées, monochromes et colorées à la fois. Mon rapport au temps s’en est trouvé bouleversé, la part du ciel agrandie.

Il s’est formé un ensemble photographique loin des stéréotypes que le voyageur pourrait attribuer à ce territoire singulier du Québec. “Le Grand Écart” n’est pas une carte postale. Il explore avec un réel attachement ces paysages subtils et silencieux, aux configurations spatiales loin de celles rencontrées sur le continent européen, mais “griffés” de plus en plus par les traces produites par l’activité humaine.

Mon regard sur la Gaspésie s’inscrit dans mon approche photographique de la fragilité du paysage contemporain, d’ici ou d’ailleurs, dont je relève au fil du temps, avec une distance critique, sans nostalgie ni jugement, les signes infimes ou marquants d’une mutation en cours. Mon attention se porte davantage vers ce qui exprime le difficile rapport de l’homme à la nature aujourd’hui, cette cohabitation parfois durement négociée, les incohérences et maladresses, sans pointer du doigt. Je considère mon travail photographique comme un travail de mémoire, une impossible “collection” d’instants uniques et précieux que je tente d’extraire de l’oubli à venir. »
- Beatrix von Conta, avril 2013

Expositions à venir

Novembre 2013

  • « Dérive des rives », Biennale de Lyon — Résonance, Lyon (France)

Printemps 2014

  • « Le Grand Écart » et « L’Eau barrée », Galerie Le Réverbère, Lyon (France)

Expositions solos récentes ou significatives

2013

  • « Au bord des eaux mêlées », galerie d’exposition, Théâtre de Privas, Privas (France)

2012

  • « Quoi de plus naturel? » dans Le goût de la nature, Espace Croix-Baragnon, Toulouse (France)

2011

  • - « Timisoara, entre gris et vert », Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, Marsoui (Québec)

Expositions de groupes récentes ou significatives

2013

  • « Si ce n’était pas la mélancolie », Musée Géo-Charles, Echirolles (France)
  • « Cosa mentale, Paysage (s) », Espace Scomam, Laval (France)

2012

  • « Miroirs aux alouettes » dans Objectifs Objectivité, Officine Fotografiche, Rome (Italie)

Collections

  • Fonds national d’Art contemporain, Musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur-Saône, Paris (France)
  • Bibliothèque Nationale, Paris (France)

Prix ou distinctions

2012

  • Finaliste du prix Talents contemporains / Prix internationaux d’Art contemporain (Talents d’Or) de la Fondation François Schneider pour « L’Eau barrée »

2011

  • Bourse d’aide individuelle à la création / DRAC Rhône-Alpes (ministère de la Culture) pour « L’Eau barrée »

1985

  • Prix Phénix de sociophotographie / Rencontres internationales de la photographie, Arles, France

Publications significatives

2007

  • coupures/reprises, Béatrix von Conta (photographies) et Jean-Pierre Nouhaud (textes), éditions Créaphis, Grâne, octobre 2007, 71 pages.

1999

  • Montagne Sainte Victoire, Images en Manœuvres Éditions, Marseille, 1999, 102 pages.