Expositions à Matapédia et Nouvelle

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Le travail de Jean-François Lamoureux et Mathilde Fournier-Hébert (Montréal, Québec), issu d’une résidence sur le territoire avec un appareil-photo sténopé mobile – une boîte grand format, dispositif de prise de vue et chambre noire inventé au XIXe siècle –, sera présenté à compter du 15 août dans l’église Saint-Laurent-de-Matapédia, à Matapédia. Les photographes invitent la population et les touristes à se faire photographier par leur sténopé, qui sera déposé à Marsoui du 31 juillet au 4 août, à Paspébiac du 6 au 9 août, puis à Nouvelle du 10 au 14 août. Par cette démarche, les artistes souhaitent s’imprégner des lieux et s’inspirer de l’environnement, de ses possibilités et de ses rencontres. Traces de l’expérience vécue, du temps qui s’est écoulé, leurs images laisseront place au hasard et à la poésie photographique. Là où se côtoieront paysages, portraits et fragments de voyage, l’œuvre-dispositif deviendra porteur et créateur de souvenirs. Par ailleurs, des photographies issues du travail des artistes ces dernières années seront exposées à l’extérieur de l’église, dès le 10 juillet.

À Nouvelle, Yves Gonthier (Maria, Gaspésie) présentera dès le 10 juillet Jouer avec la réalité. Parfois en relation avec ses peintures, ses photographies poursuivent et enrichissent son processus créatif, l’amenant à un autre niveau par des assemblages, l’ajout ou le retrait d’éléments, le choix d’un cadrage ou le découpage de la réalité. « Mon art agit comme un langage métaphorique avec lequel je me questionne sur notre perception de la réalité, de l’intangible, des liens entre esprit et matière, de la Vie dans l’Univers, affirme l’artiste. J’aimerais ouvrir des portes vers de nouvelles connaissances, rendre visibles des valeurs, des vérités, qu’on ne saisit pas. » Ses œuvres donnent à voir l’équilibre entre la puissance du mystère et les composantes données à l’analyse. S’il y a plus de questions que de réponses, Yves Gonthier demeure à l’affût de quelque révélation qui apparaîtrait dans ou par son langage visuel et qu’il pourrait transmettre.

photo : Jean-François Lamoureux et Mathilde Fournier-Hébert